Que ce soit une marche, une montée, un goulet ou une ravine, c’est la prise d’élan qui fait que l’on franchit ou pas…
N’arrivez pas le nez dans le guidon, et n’hésitez pas à sortir des traces et choix faits par les pilotes précédents.
Posez en même temps un œil à 3 mètres, un à 10 mètres et un à 30 mètres.
Présentez vous debout, pour pouvoir slalomer entre les pilotes bloqués dans la difficulté. Innovez par rapport à la masse pour choisir une trajectoire.
Débutez l’obstacle sur le fameux rapport “au-dessus”, sur le couple.
On a toujours tendance à trop mouliner sur un rapport en dessous, et la moto reste sur place. C’est sur la trajectoire de la roue arrière qu’il faut se concentrer, alors qu’on a tendance à privilégier la place de la roue avant puisque c’est celle que l’on voit.
En virage en bas d’une marche, n’hésitez pas à mettre l’avant dans les racines si ça permet à l’arrière de prendre une bonne trace avec un bon élan à la clé.
Avoir un pilotage coulé, sans coup d’embrayage, sans faire hurler le moteur et se déhancher pour permettre des changements de direction .
Il faut avoir la caisse pour pouvoir tout passer quoiqu’il arrive, en étant à 90 % de ses possibilités , pour ne jamais se mettre dans le rouge. Il faut garder à l’esprit qu’après le franchissement , il peut y avoir une grosse difficulté à enchaîner juste derrière.
Après la spéciale n’hésitez pas à desserrer la compression de l’amortisseur pour retrouver de l’adhérence et ne pas vous casser le dos. Important aussi, trouvez une bonne position debout en essayant différents guidons. Pour les grands , il faut même envisager des cales entre les tés et le guidon.
A l’entraînement , travaillez des portions de franchissement de 15 à 30 secondes entrecoupées de roulant, façon intervalle training. Le franchissement , ce n’est pas du marathon: c’est 15 secondes en apnée, ça se joue sur les réflexes , la « niaque », la concentration et la détermination.
A l’entraînement, il faut essayer sur terrain peu adhérent, pour apprendre à sentir à travers les semelles des bottes le grip de roue arrière … l’adhérence, ça se ressent.